Le budget de l’État pour l’année 2025, proposé par le gouvernement, suscite de nombreuses interrogations. Avec l’ambition de réaliser 20 milliards d’économies, le gouvernement demande, dans cette loi, une contribution aux moyennes et petites entreprises.
Le gouvernement l’a annoncé : cinq milliards d’euros d’économies seront réalisés sur les allégements de charges patronales pour toutes les entreprises. L’État prévoit de réduire les exonérations patronales de 2 points en 2025, puis de 2 points supplémentaires en 2026. L’exécutif compte augmenter les charges pour les entreprises sur les salaires inférieurs à 1 854 euros nets mensuels, tout en les baissant pour les salaires supérieurs à 2 567 euros. C’est l’une des mesures impactant le secteur de l’entreprise, contenue dans la loi de finances présentée par Michel Barnier à l’Assemblée nationale. François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, a affirmé que le coût du travail deviendrait plus élevé. Il estime que 186 000 postes seraient menacés, un chiffre corroboré par l’UDES (Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire).
79 % à 50 % d’exonérations de cotisations réduites pour le recrutement d’alternants
Ce n’est pourtant pas la seule mesure qui suscite des interrogations. Les aides à l’apprentissage sont également revues à la baisse. La prime versée pour l’embauche de chaque apprenti passera de 6 000 à 4 500 euros. Les exonérations de cotisations pour ces recrutements seront également réduites, passant de 79 % à 50 %. Les entreprises devront désormais payer la Contribution Sociale Généralisée (CSG) et la Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale (CRDS). Cette réforme pourrait avoir un impact conséquent sur l’embauche, car 70 % des contrats d’alternance sont signés dans des PME et des TPE. François Asselin a exprimé ses inquiétudes sur Franceinfo, craignant que de telles mesures freinent l’apprentissage, et que la réévaluation des allègements de charges sociales augmente le coût du travail, menaçant ainsi la compétitivité des PME. Samedi 26 octobre, avant la suspension des débats sur le volet des recettes, les députés ont voté le maintien de la CVAE, la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Cette mesure est censée rapporter 1,1 milliard d’euros de recettes à l’État.
Un coût de la vie en hausse
Le budget Barnier, présenté dans un contexte économique difficile, vise à redresser les finances publiques tout en soutenant les TPE et PME. Parmi les mesures favorables, l’introduction d’un « test PME » et la possibilité d’un moratoire sur la directive ESRD sont attendues. Cependant, des critiques persistent concernant les hausses indirectes des coûts du travail. Avec la loi finance, l’exécutif tente d’équilibrer rigueur budgétaire et soutien aux TPE et PME, mais les incertitudes politiques et les préoccupations sur les coûts supplémentaires laissent les dirigeants d’entreprise inquiets. Les prochaines étapes législatives seront cruciales pour définir l’impact réel de ces réformes sur le tissu économique français.