Le Medef a récemment proposé de transférer une partie des cotisations salariales sur la TVA. Cette mesure aurait pour objectif d’alléger les charges sociales pesant sur les entreprises.
Dans un contexte inflationniste, envisager une hausse de la TVA est délicat. Pourtant, le concept de « TVA sociale » a refait surface dans le débat public. Ce mécanisme consisterait à modifier le financement de la Sécurité sociale : il s’agirait de diminuer les cotisations sociales en contrepartie d’une augmentation du taux de TVA. Bien que le gouvernement s’y oppose pour le moment, cette mesure suscite des divisions. Une baisse du coût du travail pourrait toutefois bénéficier à l’économie : réduire les charges sur les bas salaires favoriserait la création d’emplois et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages à faibles revenus.
Le Medef met également en avant la capacité de la TVA sociale à augmenter rapidement les recettes fiscales, un avantage non négligeable selon le syndicat patronal.
Un coût important pour les plus précaires
Bien qu’elle présente des avantages économiques, la TVA sociale est politiquement risquée. Elle est souvent perçue comme un impôt pénalisant davantage les ménages les plus modestes, car elle n’est pas progressive : riches et précaires sont impactés de manière équivalente. Pourtant, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, avait exprimé sa volonté de cibler fiscalement les ménages aisés.
La TVA représente une source majeure de recettes pour l’État, générant près de 200 milliards d’euros, soit deux fois plus que l’impôt sur le revenu. Malgré son efficacité en tant qu’outil de collecte fiscale, l’idée d’une hausse de la TVA reste très impopulaire auprès de l’opinion publique et est souvent rejetée.